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Ptites Nouvelles
22 janvier 2008

Météo

Nous partions comme dans des rêves. Nous traversions les lacs, des océans, soulevions des montagnes. Nous supprimions les frontières, les barrières. Nous volions, nous nagions, nous courrions. Plus haut que les oiseaux, plus vite que les poissons, plus rapide que le vent. Tout était féérie. Les grands paysages, les vallées verdoyantes, les sommets enneigés, les cascades ruisselantes, les prés fleuris. Le soleil nous souriait. La lune lui succédait. Les étoiles nous illuminaient.
Nous étions jeunes et cons. Les yeux dissimulés sous des oeillères. Nous n'avons pas vu arriver l'ouragan. Nous étions à découverts, ivres de la vie.
.. si un éclair ne se manifeste pas dans un ciel serein, rien ne peut raisonnablement nous inquiéter, même si nous savons, au fond de nous, qu’un orage est toujours possible..
Nous avons été plongé dans un cauchemar. Nos oeillères ont été arrachées. Nous avons pris la tempête en pleine face.
Nous ne pourrions donner vie. Nous ne pourrions fonder notre famille. Nous voilà condamnés à nous aimer égositement. Nous ne volons plus, nous ne nageons plus, nous ne courrons plus, nous errons. Colère, rage, haine. Les coups de tonnerre frappent. Les larmes ruissellent telle une mousson asiatique. Pas de soleil pour nous réchauffer, nous frissonnons, nous nous serrons l'un contre l'autre.
Mais l'orage ne peut pas durer éternellement. Le vent du Nord chasse les nuages. Les rayons du soleil perçent à nouveau. La magie de l'arc en ciel innonde à nouveau la nature ruisselante. Nous relevons la tête. Nous nous séchons. Et nous décidons alors d'affronter la météo de la vie.

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