L'histoire sans fin

Une histoire a toujours une fin. Et pourtant elle peut en avoir plusieurs. Rien n'est arrêté, rien n'est figé, "et si elle avait fait ça, il se serait peut passé ça ou ça ou ça, et si lui avait répondu ça, alors,...". Des milliers d'ouverture sont possibles. Quoique cela dépend. S'il s'agit d'une histoire réelle, alors elle n'a qu'une fin, celle qui s'est effectivement produite.

Illustrons : "Jeanne et Serge s'aiment. Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants."

Décidons maintenant d'inventer une histoire, pour Jeanne et Serge. il s'agira donc d'une fiction, mais nous nous en tiendrons à des éléments de réalité. Cette histoire aurait pu se passer.

Illustrons : "Jeanne aimait Serge mais Serge n'aimait pas Jeanne. Serge cherchait une solution pour se dépétrer de Jeanne, qui devenait de plus en plus oppressante. Il décida de l'empoisonner, pour lui offrir la mort la plus douce. Il acheta un petit flacon de poison de poisson chat. Serge, pour une soirée, invite Jeanne à danser. Ca faisait bien pour ne pas éveiller les soupçons. Jeanne, godiche comme on en fait plus, a bien évidemment foncé dans le panneau, en acceptant l'invitation de Serge, alors que celui ci l'avait toujours ignoré. (Stupide, certes! Mais nous ne sommes pas là pour juger!) Et bref, arriva ce qui arriva, la godiche accepta le verre de Serge, qui avait minutieusement pris soin de glisser trois goutelettes (oui ça suffit) de poison de poisson chat. Et la godiche mourrut."

Bien entendu, tout le monde avait prédit la fin, sauf peut être ceux qui se croient les plus malins et qui auront pensé "c'est trop facile pour être vrai, donc elle ne va pas mourrir" (genre quelqu'un boit dans son verre et meurt, ou Serge se trompe de verre et meurt tout seul). Et les plus tortueux auront pensé "c'est trop facile de penser que ce serait trop facile qu'elle meurt" (donc en gros elle va mourrir). Bref ce qui revient au même. Tout ça pour dire, que ma fin est celle là, un point c'et tout. Mais j'aurais pu en choisir beaucoup d'autres.

"Le bar prend feu, et ils meurent tous les deux." "Serge tombe soudain sous le charme de la Jeanne, métamorphosée dans sa robe de princesse" "La mère de Jeanne déboule dans le bar, trop heureuse que sa fille sorte, et avale le poison sans prendre garde" "Jeanne et Serge ne vont pas boire un coup car le bar est femé, alors il est dégoûté et l'emmène au ciné",... Je m'arrête là, mais on pourrait en sortir des centaines et des centaines. Et encore plus, si on se dégage de la réalité, et que l'on part dans l'imagination. L'imaginaire repousse alors les limites des possibles. On ne compte alors plus les fins, car c'est l'infini.

Enfin, pour terminer, roulement de tambour pour l'histoire sans fin.."c'est l'histoire de Jeanne et Serge qui ..."

Et là on se dit, c'est du foutage de gueule?! En effet!